Petit entraînement…pas bien méchant…[PV Lee]

Petit entraînement…pas bien méchant…

C’était il y a quelques lunes….
Le jour se levait à peine, l’activité au sein de la Task Force était tout aussi calme que la montée des premières lueurs du jour, excepté le passage de certains gardes qui poursuivaient leur ronde de contrôle autour du campement. Un matin comme un autre qui se réveil d’une nuit froide et peu agitée, parfois troublée par les aboiements des chiens du chenil à l’ouest du camp qui réagissent aux moindre bruits suspect. Rare animaux qui partage la vie des habitants de la Citée en leur assurant d’une part sécurité et lorsque ceux-ci approche de leurs fin de vie, une source de nourriture non négligeable. Pas le choix de toute façon vue le maigre revenu qu’offre Dame nature, c’est ça ou les rats ou alors encore cette tambouille amère à base de racine et d’herbe bouillis ; loin d’être à la longue une bouffe acceptable.

Pour profiter de la fraîcheur, Chiara avait quittée ses quartiers de bonne heure, rare jour également où elle pouvait profiter d’un peu de temps libre, du moins libre, jusqu’à la prochaine mission qui pouvait tomber d’un moment à l’autre. Vêtue d’un ancien pantalon treillis d’intervention troué à divers endroits et aux poches déchirées puis recousu sommairement avec les moyens du bord, avec ceci un débardeur dans les tons sombre, sans oublier ses deux holster l’un à épaule pour y nicher son 8 mm et l’autre rattaché contre sa cuisse où se loge son couteau de chasse. Parée à toutes éventualités même en n’étant pas de service. Pour se couvrir, une veste en cuir foncé en assez bon état étant donnée son âge quoique d’ici quelques heure elle là nouerait autour de la taille lorsque le soleil surplombera la Citée et pour finir, un foulard kheffie gris et noir pour se protéger de la poussière, et voilà l’entière panoplie de Chiara achevé. Enfin bref, avec juste une besace en bandoulière, la jeune femme avait arpentée les rues à l’ouest de la Citée pendant une bonne partie de la mâtiné, dans l’unique but de trouver…un ou deux livres dans divers échoppes. Son petit plaisir personnel de lire les vestiges d’un temps révolu. Sur le chemin en passant non loin des chenils, Chiara fut témoin de la scène qui suivit.

Un chien, de type berger allemand croisé de couleur gris loup, voue une lutte acharné pour ne pas finir sur le billot. A le voir, on pourrait juger l’animal d’être complètement taré tant il se débat dans tous les sens en poussant des grognements mêlé à des cris de douleur. Il est tenu par une longue laisse de chaine qui lui comprime le cou dans un nœud coulant. Le regard fixe, la gueule haletante, il étouffe alors qu’il est tiré vers cette cabane qui sert d’abattoir, ses cris strident en glace le sang. Les hommes qui le tire se démènent pour le faire entrer, à plusieurs reprises il évite le bâton sensé l’assommer, par des bonds d’esquives…les munitions sont plutôt rare, perdre une balle pour un cabot n’est pas admis… Dans un élan de rage, l’animal parvient même à déséquilibré son bourreau en lui faisant prendre le pied dans ses chaînes et de continuer à tirer malgré les cris de l’homme à terre qui garde le pied emprisonné.

Elle ne sait pas ce qu’il lui a prit, elle ne sait pas pourquoi elle sait interposée, tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle là fait. Il était voué à une mort certaine car trop borné pour être utilisé en tant que chien d’alarme et de sécurité, trop dangereux et impossible à dresser disaient-ils, juste bon à finir dans une assiette. Chiara s’est finalement arrangée avec le gérant du chenil présent pour acheter l’animal. Ils l’ont traité de folle, d’inconsciente, elle n’a pas cédée, les capsules sont rares et prisées et il a accepté.
Un coup de sang irréfléchi, ou acte de révolte, ou bien les deux…La lieutenant n’a pas supportée assister à cette scène sans pouvoir agir. Le fait est que l’animal luttait corps et âme pour survivre et qu’elle n’a pas pu restée indifférente. Ca peut paraître con car des dizaines de chiens subissent ce triste sort, dans un sens banal, mais c’est comme ça…

Aujourd’hui elle est là, avec le chien dans une zone en dehors des habitations, un coin peinard pour parfaire l’éducation du cabot. Si depuis ces derniers jours il ne la quitte plus d’une semelle, pour ce qui est de lui apprendre les règles de bases…hum, c’est en voie de développement.

- Ils avaient peut-être raison !?...T’es con comme bestiau !!

Le chien incline la tête sur le côté, en pleine écoute ou véritable foutage de gueule, il la regarde assis là en remuant légèrement la queue. Un coriace à la tête dur, ils se jaugent du regard et finalement en poussant un soupire elle s'assoit en s’adossant à l'ombre d'un tas de gravas. C’était peut-être bien une connerie de récupérer ce chien, elle ignore tout de comment il faut éduquer cet animal. « Il »…parce qu’il n’a pas encore de nom, pas faute d’essayer, après tout c’est peut-être par là qu’elle devrait commencer…

- Tu sais quoi !?...A l’heure qu’il est tu devrais déjà t’appeler « Ragout » !!..J’te l’accorde c’est pas top !!...second soupire alors que le chien incline une fois encore la tête sur le côté…Arrête de faire ça !! J’aime pas qu’on se foute de ma gueule !!... avant de venir se coucher contre elle...Bin voyons!!